il y a assez de ressources sur terre pour nourrir tout le monde mais pas pour nourrir l’Avidité de tout le monde — Idriss Aberkane qui paraphrase Gandhi
Marshall Rosenberg, dans un texte intitulé « A partir de maintenant » écrivait : « A partir de maintenant, je choisis de croire que la non satisfaction de nos besoins résulte d’un manque de dialogue et de créativité plus que d’un manque de ressources ».
Je suis très inspirée par cette phrase où il précise que c’est un choix de vision du monde qu’il fait. Et ce choix fait toute la différence.
1 – Si je crois que je n’ai qu’un unique moyen pour satisfaire mon besoin, je vais être prête à tout pour l’obtenir : pression sur l’autre, domination, soumission.
Ainsi, je vais vivre dans un monde de lutte, de compétition, de confrontation. Un monde où c’est Toi OU Moi.
2 – Si je crois que les ressources sont abondantes et que c’est par manque de dialogue et de créativité qu’elles ne m’apparaissent pas, je suis beaucoup plus détendue lorsqu’une stratégie me semble indisponible.
L’indisponibilité d’une ressource ne signifie plus que mes besoins sont condamnés à dépérir, cela m’invite juste à découvrir comment les combler autrement.
Ainsi, lorsque l’autre dit NON à ma stratégie préférée, lorsque j’ai conscience que les ressources pour satisfaire nos besoins existent, l’autre n’est plus une menace pour la prise en compte de mes besoins, mais devient un partenaire, un soutien pour trouver des stratégies qui nous conviennent à chacun.
En effet, puisque nous sommes deux à avoir des besoins précieux cela va être beaucoup plus productif de coopérer pour trouver des solutions qui nous conviennent à chacun que si l’on cherche chacun dans son coin en n’ayant que la moitié des informations.
Dans ce monde d’abondance, nous allons vivre spontanément davantage de coopération, d’entraide, d’interdépendance créative . C’est beaucoup plus nourrissant et paisible de mobiliser des stratégies qui nous servent chacun , que de subir les conséquences d’une stratégies qui sert l’un au détriment de l’autre.
Faire le choix de croire dans le dialogue et la possibilité de co-créer, ne veut pas dire que ça ne fait jamais mal lorsque ma stratégie préférée n’est pas accessible.
J’ai des préférences comme tous les humains. Mais désormais je peux faire le deuil d’une stratégie, accueillir pleinement ma tristesse sans que cela n’entraine le deuil de mon besoin et la douleur de renoncer à un bout de moi.
Et lorsqu’une stratégie s’avère indisponible, ou trop lourde en conséquences, dans la confiance qu’il y a d’autres manières de prendre soin de mes élans de vie, il m’est beaucoup plus facile désormais de m’ouvrir à d’autres possibilités et de nouvelles opportunités.
Et toi, crois-tu en l’abondance et en la créativité pour prendre soin des besoins de tous ?
Source : Apprentie girafe
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