Comment parler de soi pour convaincre (Emploi & carrière)

Highlights

Quels enseignements en tirer pour écrire un pitch ?

« les lecteurs aiment les détails. Les détails, en fait, c’est la chair. Dans un portrait, tout a de l’importance. Ce sont les détails qui fixent l’imagination de vos interlocuteurs et qui vont faire qu’ils se rappellent de vous.

Vocabulaire et style

, « il faut garder les citations les plus frappantes, les tics de langage, avoir le souci du détail. Quant au style, je recherche l’équilibre et le rythme. Je fais bien attention aux ruptures de rythme, aux relances (un adjectif, un mot, un point d’interrogation). La rupture de rythme provoque l’étonnement, entretient le suspense ».

Quels enseignements en tirer pour écrire un pitch ?

Quelle phrase préféreriez-vous entendre ? “J’ai fait un stage sur un chantier”, ou bien “J’ai été assistante du chef de chantier pour la réhabilitation de l’aéroport Mohammed II à Casablanca” ? Même si la réalité est la même, l’impression est différente, grâce à l’évocation de détails.

Quels enseignements en tirer pour écrire un pitch ?

Concrètement, bannissez les termes flous comme “quelque”, “cela” et donnez le plus possible de dates précises, de domaines d’activité. Vérifiez que ces détails peuvent être partagés et n’entraînent pas votre interlocuteur sur des pistes inopportunes.

Quels enseignements en tirer pour écrire un pitch ?

Donner des détails, c’est une manière de placer son interlocuteur au centre du pitch : vous lui prenez la main, et vous aidez son imagination à se fixer.

Comment voit-il son métier ?

“Ce n’est pas parce que c’est difficile que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas que c’est difficile” est l’une de mes citations préférées. »

Comment voit-il son métier ?

 Je dois accepter ce que je suis. Le travail commence par là : partez d’où vous en êtes, sans jugement. Apprenez à en prendre conscience. Il s’agit d’accueillir ce que l’on est d’abord, et ce que l’on n’est pas, avec ses petites maladresses. Il faut porter un regard extérieur sur soi, amusant et amusé, pour dédramatiser. Ce regard extérieur donne de la distance sur soi, ouvre un espace entre ce que je suis, et “un soi” qui permet de parler de moi comme si c’était quelqu’un d’autre, tout en restant soi. Ce travail se fait dans une distance, dans une jubilation, un plaisir. Et c’est cette jubilation qui va devenir une force. Et là on reste “personnel”, dans sa personne. »

Comment travaille-t-il ?

Ce qu’Hervé Langlois apprend à ses élèves… – Je leur apprends à ne pas lutter contre soi, à ne pas être à côté de soi pour se conformer à ce que l’on pense que l’autre attend de soi. Essayer de « rentrer » dans un standard, devenir lisse tue ce que l’on est. – Je leur apprends à être dans leur corps, des doigts de pied à la tête ; à en prendre possession. C’est important pour s’incarner. – Je leur apprends à être en empathie, ce qui est une démarche identificatoire. Je « dépsychologise » la relation. Je reçois mon interlocuteur. Imaginez que vous êtes dans une salle d’attente. Si quelqu’un croise les jambes, vous verrez qu’une autre personne (ou vous-même) croisera aussi les siennes. Dans une salle de concert, si quelqu’un commence à se racler la gorge, vous entendrez automatiquement une série de raclements de gorge. Dans ma démarche identificatoire avec vous, je vois que vous bougez la tête. Je vais moi aussi me mettre à bouger ma tête, imperceptiblement. Je vais rendre la relation plus fluide, je me mets dans votre tonalité. C’est ce qu’on appelle la communication non verbale. Si je m’ouvre à vous, la relation va devenir plus égale. – Je leur apprends à prendre le temps de parler, à laisser des silences, à vivre leurs blocages.

Comment procéder ?

Le candidat doit entrer en empathie avec l’autre, en se mettant « à l’intérieur » de ce dernier. Quelles vibrations renvoie-t-il ? L’autre n’est pas différent dans ses doutes, ses ambivalences. C’est un rapport de transmission : qu’est-ce qu’on transmet à l’autre avec sa voix, ses gestes, son regard ? Si on est habité, poussé par « son vivant », on transmettra la sincérité dans son regard, du naturel dans ses gestes. Enfin, conclut Hervé Langlois, il faut « rester dans le prolongement de ce soi naturel. S’y imposer. Faites confiance à votre naturel, à sa sincérité. Restez concentré sur votre interlocuteur. Vous y lirez les signes de sa détente corporelle. Imperceptiblement, vous noterez qu’il y a moins de rigidité, des mouvements furtifs, une façon d’être en relation avec vous. Enfin, un signe qui ne trompe pas est le vrai sourire, qui vient naturellement. C’est un signe de bien-être, de partage, d’une communication reçue. Il n’y a pas de formule magique. Incarner sa pensée vivante de fierté, de conviction, d’engagement rend clair, simple et singulier ».

Comment procéder ?

 faut aussi partir du fait que celui qui est en face de soi se trouve dans la même position. Lui aussi est dans un rôle : supérieur hiérarchique, recruteur, directeur des ressources humaines. C’est le candidat, dans son futur rôle, qui parle à celui qui endosse le rôle de recruteur, directeur des ressources humaines, etc. Cela fait aussi partie de ce qu’il faut préparer.

Comment procéder ?

Quand on est convoqué à un entretien de recrutement, on joue le rôle du recruté, avec ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas. Hervé Langlois explique : « Dans ce rôle de recruté, ce n’est pas moi que le recruteur va apprécier : c’est moi en tant que futur directeur commercial, ou ingénieur qualité, ou encore agent d’accueil. C’est moi dans mon futur rôle de… Je dois me mettre au service de ce rôle-là. Voilà ce que vous devez préparer. C’est ce que j’appelle l’écriture de son rôle. Pourquoi je viens là ? Qu’est-ce que je raconte en tant que futur directeur commercial, ingénieur qualité, ou agent d’accueil ? Bien sûr, il faut connaître le métier, la fonction, ce que l’on attend de moi dans cette fonction, les qualités et les compétences à avoir. En même temps, c’est moi, dans mon corps, dans ma pensée. »

Apportez des preuves matérielles

Apportez des preuves matérielles Vos interlocuteurs sont tellement habitués et peut-être engloutis sous le « bla-bla » qu’ils vous seront reconnaissants de toutes les preuves concrètes de réussite de ce que vous vous proposez de faire. Qu’il s’agisse de preuves en termes d’histoires, de chiffres ou d’objets, vous avez tout à gagner à montrer votre valeur ajoutée. Bien mieux que les concepts, les images et les objets sont des preuves concrètes qui creusent de « petites galeries » dans l’imaginaire de votre auditoire et se gravent dans leur mémoire.

À qui s’adresse mon pitch ?

À qui s’adresse mon pitch ? Un pitch qui n’est adressé à personne en particulier ou qui s’adresse à tout le monde… n’intéresse personne. La mauvaise nouvelle, c’est que vous allez devoir écrire un nouveau pitch (ou l’adapter) à chaque fois que vous changez d’interlocuteur. La bonne nouvelle, c’est que si vous vous demandiez comment trier parmi l’immense masse de tout ce que vous avez envie de dire, sachez que vous allez vous servir de votre « cible » pour restreindre le champ de vos propos.

À qui s’adresse mon pitch ?

EN PRATIQUE Si vous êtes candidat à un master spécialisé, votre interlocuteur cible est le directeur du programme qui recrute sa prochaine promotion. Cet homme-là vise certainement à construire une promotion équilibrée, avec des étudiants motivés et faits pour ce programme, qui ont de la personnalité sans pour autant être caractériels. Il n’a pas oublié une ou deux erreurs commises lors du recrutement de la promotion en cours, qui ont créé une mauvaise ambiance dans son programme, voire mis l’équilibre en péril… Il veut à tout prix éviter que de telles erreurs se reproduisent, tout en sélectionnant des étudiants dont l’implication, puis le parcours ultérieur feront rayonner sa formation

À qui s’adresse mon pitch ?

La recherche de la cible aide à faire un premier tri, puisque vous n’écrivez pas ce pitch pour en faire un bel objet, mais pour le communiquer à quelqu’un. En fait, le pitch est l’hameçon pour initier le dialogue avec cette personne. De qui s’agit-il ? Il s’avère en général assez facile de répondre à cette question. Mais elle en entraîne une autre : qu’est-ce qui va les motiver pour vous écouter ? C’est en fonction de cette motivation-là que vous allez rédiger votre pitch.

Qu’est-ce que je vends ?

ET VOUS ? La ou les personnes destinataires de votre pitch sont : Leur préoccupation est :

Qu’est-ce que je vends ?

Qu’est-ce que je vends ? « De quoi s’agit-il ? », demandait le maréchal Foch à ses adjoints avant même qu’ils s’expriment. Pitcher, c’est toujours vendre quelque chose : un produit, un service, un projet… et le plus souvent, c’est soi-même que l’on vend, en tant que ressource susceptible de rendre ce service inestimable, de remplir les tâches ou les responsabilités attendues, d’atteindre les objectifs visés, de répondre aux questions que se pose l’interlocuteur.

Qu’est-ce que je vends ?

Le sujet du pitch (ce dont il s’agit) doit être clair pour votre auditoire et pour vous. Il peut être utile de formuler l’objectif en une phrase, qui commencerait par ces mots : « Après avoir écouté mon pitch, j’aimerais que mon interlocuteur ait envie de… » (Par exemple, en savoir plus sur moi, suivre ma formation, me recruter dans son école, investir dans mon entreprise, etc.)

En quoi suis-je légitime pour réaliser ce projet ?

En quoi suis-je légitime pour réaliser ce projet ? Vous savez ce que vous voulez, et si vous vous apprêtez à pitcher, c’est qu’une part de vous est convaincue qu’elle est capable de réaliser ce projet. Il va falloir à présent traduire ce que vous savez intérieurement en mots qui feront mouche. Par exemple, vous voulez qu’un groupe d’investisseurs contribue à financer votre entreprise ? La question qu’ils se posent et à laquelle vous devez répondre est : qu’avez-vous fait jusqu’à présent qui va leur montrer que vous êtes susceptible de réussir et de leur faire gagner de l’argent ? Les éléments qui vous rendront légitimes sont de deux ordres : • les qualités que vous identifiez chez vous et que l’on vous reconnaît ; • vos expériences qui témoignent de ces qualités.

Des mots simples

Les mots qui provoquent l’action sont ceux qui permettent à l’interlocuteur de se représenter leur signification, de toucher du doigt leur réalité. Ce sont des mots dont on a une lecture directe, qui font appel à notre expérience. Ils s’adressent aux émotions, aux sens, et incitent à la décision et à l’action.

Des mots simples

Comment parler aux émotions ? Il faut trouver une formulation qui amène à se dire : « cela me concerne », « c’est pour moi », « c’est pour lui ». Pour cela, comme nous l’avons précisé plus haut, vous devez penser aux questions que se posent vos interlocuteurs et à leurs préoccupations : • que peut-il m’apporter ? • est-il capable de mener ce projet ? • peut-il atteindre les objectifs ? • que vais-je devenir ? En principe, votre proposition de service répond à ces questions. Une fois le besoin de votre interlocuteur identifié, il s’agit de trouver les mots qui vont « parler » à ce dernier et lui montrer que vous vous adressez vraiment à lui. On peut changer le sens et donner ou pas de l’énergie à un pitch selon la façon dont on utilise des mots porteurs ou plus intellectuels.

Des mots simples

ET VOUS ? Comment pourriez-vous exprimer votre proposition de service ou votre spécificité, avec des mots simples et compréhensibles par tous ?

Recherche de sa différence

Autant il est rassurant que votre projet n’adopte qu’un angle et un seul pour plus de clarté, autant il peut être intéressant de ne pas vous présenter sous un angle trop lisse. Si vous avez un côté « artiste », il serait sage de donner des exemples de rigueur et de fiabilité. 

Deux détails pour qu’on se rappelle de vous

L’utilité principale du pitch est qu’on se rappelle de vous. Or ce qui fixe l’attention, ce sont souvent les « petites histoires », les anecdotes et les détails de la vie qui rendent chaque personne unique. Des contrôleurs de gestion ou des éditeurs, il en existe des milliers. Mais si vous êtes contrôleur de gestion pour une marque de fromage bien connue, qui voyage en Europe de l’Est pour y découvrir les conditions de production et qui a appris le bulgare, ou un éditeur qui a créé sa propre maison d’édition pour publier des ouvrages de femmes militantes, ce sont là des « détails » qui vont vous différencier et marquer vos interlocuteurs.

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