Dormir sans larmes
Highlights
L‘intervention selon la nature
En cas de cododo, il faut observer les précautions générales qui s’imposent pour n’importe quel bébé : ne pas le faire dormir la tête en bas, lui offrir une chambre sûre et propre, ne pas abuser des parfums d’ambiance, eaux de Cologne ou produits répulsifs pour les insectes, etc., qui pourraient l’étourdir ou l’irriter. Et quelques autres encore, que voici :
• le matelas doit être assez ferme pour que l’enfant ne s’y retrouve pas piégé. Pas de matelas à eau, ni de canapés-lits, ni d’aménagements qui risqueraient de coincer le bébé entre le matelas et la paroi ;
• pas de draps munis de lacets ou de rubans dans lesquels le bébé pourrait s’entortiller, pas d’oreillers trop moelleux non plus ;
• ne pas couvrir exagérément le bébé : la proximité physique de ses parents suffit à le réchauffer ;
• les parents ne doivent pas être des fumeurs réguliers ; il est d’ailleurs interdit de fumer dans la chambre d’un bébé ;
• les parents ne doivent pas être sous l’emprise d’une drogue, de l’alcool ou de toute substance qui les empêcherait de réagir rapidement aux besoins de leur enfant ;
• les parents ne doivent pas souffrir d’obésité morbide
L‘intervention selon la nature
Quoi, c’est tout ? Eh bien oui, c’est tout. Meredith Small est très explicite sur ce point : « Dans une atmosphère saine, et avec des parents qui ne sont ni saouls, ni drogués, ni obèses, le risque d’étouffer accidentellement un enfant est égal à zéro169. »
L‘intervention selon la nature
Lors d’une enquête que nous avons menée en 2004 à Barcelone sur une cohorte de mères170, nous avons sélectionné celles qui avaient l’habitude de dormir volontairement avec leur bébé, autrement dit, celles qui ont décidé, dès le début et en toute liberté, de laisser le bébé dormir avec ses parents tant qu’il en manifesterait le désir171. Résultat : la plupart de ces enfants cessent de dormir avec leurs parents entre 3 et 4 ans. Aucune mère d’enfant de plus de 6 ans n’a signalé qu’il dormait encore avec elle (sauf dans des circonstances spéciales, une maladie par exemple, où l’enfant demandait encore à revenir auprès de ses parents) ; et, après cet âge, il n’y a plus d’exemple de cette habitude.
L‘intervention selon la nature
selon Anna Freud, « maintenir un contact intime et chaleureux avec le corps de quelqu’un d’autre pendant que l’on cherche le sommeil, c’est un besoin inné et primitif chez tous les enfants. Le nourrisson a biologiquement besoin de la présence constante de l’adulte qui s’occupe de lui
L‘intervention selon la nature
Vous avez remarqué le nombre d’objets et de substances que l’industrie du sommeil infantile a mis sur le marché ? À y regarder de plus près, on se rend compte qu’il s’agit tout bêtement de substituts maternels – sauf qu’ils sont vendus en portions, en plastique… et à des prix déments.
En voici une liste :
• tétines, totottes, sucettes, biberons… tous les succédanés du sein maternel et de l’allaitement ;
• poussettes, landaus, balancelles, berceaux… remplacent les genoux et les bras maternels ;
• appareils reproduisant les battements du cœur et même les sons intra-utérins ;
• nounours, poupées, doudous : ça tient compagnie.
Petit guide à l‘usage des parents désespérés
sachez que chez les plus petits, ce qui fonctionne le mieux est tout ce qui rappelle l’utérus maternel (le serrer dans vos bras, l’emmailloter étroitement dans un linge, lui chanter une chanson, rester à ses côtés…). C’est pourquoi tous les accessoires conçus par l’industrie peuvent fonctionner aussi, comme nous le disions précédemment.