Le bonheur est en soi
Highlights
- Notre devoir primordial
ébloui par l’éclat de la richesse, du pouvoir et de la notoriété, vous les convoitez. Vous vous sentez misérable si vous n’arrivez pas à obtenir ce que vous recherchez. Si vous arrivez à l’obtenir, vous vous sentirez quand même misérable, car, à présent, vous voyez toute la souffrance qui va avec. Il est plus judicieux de ne pas vous laisser prendre au piège, plutôt que de lutter durement pour vous en libérer, après avoir été piégé.
- L’essence de la spiritualité
Si vous êtes fatigué de cette vie terrestre et ne voulez pas souffrir, faites votre pratique spirituelle (sadhana) à chaque instant. Le monde n’a pas de sens. La taille de la maison que vous construisez, la richesse que vous amassez, l’argent que vous donnez à votre épouse ou à vos enfants importent peu, et vous récoltez des soucis, des maladies, la sénilité et, finalement, la mort ! Si vous savez intimement qui vous êtes, vous serez heureux dans cet état. Le résultat final dépend de ce que vous pensez être : le faux ego ou le véritable Soi (atman). Si vous vous identifiez aux ajouts ou attributs (upadhi) comme la maison, l’argent et le pouvoir, vous finirez dans l’attachement. Au contraire, si vous vous voyez comme le Soi, vous serez libre comme un oiseau. Ainsi, la clé de la libération (mukti) est en vous.
- L’essence de la spiritualité
Vous pensez que vous êtes petit et insignifiant, et que, en augmentant vos possessions ou attributs (upadhi), vous pourrez devenir grand et heureux. Ceci vous motive à travailler toute votre vie. Cependant, malgré vos efforts, et même si vos possessions atteignent la hauteur de l’Himalaya, vous ne serez ni grand ni heureux. De ce fait, la croyance que les possessions mènent au bonheur est une illusion. Réalisez cette vérité, et abandonnez cette maladie de toujours labourer pour des possessions.
- L’essence de la spiritualité
Vous êtes celui qui est la félicité absolue. Mais vous portez un masque pour faire semblant d’être autre chose. Maintenant, dites-moi de combien de temps et d’effort avez-vous besoin pour jeter le masque et être vous-même ? Si vous voulez vous déguiser en tigre pour une manifestation, vous ferez l’effort de peindre votre corps en jaune et en noir, vous mettrez un masque du visage du tigre, et vous mettrez les griffes pour « devenir » un tigre, n’est-ce pas ? Mais une fois la manifestation terminée, vous jetterez le masque et les griffes, vous laverez la peinture, en un rien de temps, pour redevenir vous-même.
- La véritable nature de l’homme
Vos efforts constants pour obtenir les objets désirés – dont certains dépendent des circonstances, d’autres qui sont très difficiles à obtenir, et encore d’autres qui sont transitoires – vous apportent non pas le bonheur que vous recherchez tant, mais la souffrance que vous voulez éviter ! Vous pouvez être heureux seulement en abandonnant votre dépendance aux attributs (upadhi) ou aux possessions, et en vous enracinant dans votre propre véritable nature, qui est Être-Conscience-Félicité (Sat-Chit-Ananda). La bonne voie vers le bonheur est celle du retrait des désirs (nivritti), celle de ce qui est bien mais pas nécessairement plaisant (shreya), de l’apprentissage spirituel (para-vidya) et de la connaissance du Soi (atma-jnana).
- La véritable nature de l’homme
notre attitude tend vers l’incomplétude. L’individu (jiva) raisonne fermement, mais à tort, qu’il est incomplet, et il cherche en vain à remplir ce qui manque avec toute sorte de richesse matérielle, et aussi avec toutes sortes de rapports et de relations. Ce sentiment d’incomplétude, profondément enraciné, demeure, et ce, quels que soient vos gains matériels. Ceci montre clairement que la solution réside ailleurs, et non pas dans la recherche de gains matériels.
- La véritable nature de l’homme
Même ceux qui soutiennent les théories de la diversité n’apprécieront pas d’être décrits comme petit, moche ou débile !
- La véritable nature de l’homme
Si vous êtes fatigué de ces distinctions sans fin entre les castes, les riches et les pauvres, le maître et le servant, les partis politiques, les pays, les langues, les habits, les dieux, et ainsi de suite, vous abandonnerez l’attitude qui divise les gens et vous embrasserez la vérité qu’il y a un seul Soi (atman) en tout un chacun.
- L’individu et le Suprême sont Un
Une fois que le feu du raisonnement juste s’allume chez un véritable chercheur (sadhaka), celui-ci demeure dans le Soi (atman) à chaque instant, et fait l’expérience de la félicité.
- Deux approches de la connaissance
vous assumez plusieurs rôles au niveau du mental. Vous êtes celui qui vénère, vous êtes la divinité que vous vénérez ou célébrez, vous êtes l’objet de la célébration, et vous êtes la méthode de la célébration. Cela s’applique également au monde des rêves. Vous faites le rêve, vous jouez plusieurs rôles dans le rêve, et par conséquent vous faites l’expérience du bonheur, de la souffrance, ou de la peur. Celui qui voit, ce qui est vu et le processus de voir viennent tous de vous-même. Ainsi, une seule chose peut paraître multiple. De même, des noms et des formes innombrables peuvent être vus dans ce monde, mais tous sont le Soi (atman). Nous pouvons voir des gens différents, des êtres vivants variés, tous sont le Soi. Le chien que vous voyez est le Soi, la vache que vous voyez l’est aussi. Pour que les noms et les formes variés apparaissent, il leur faut un substrat commun, et le Soi est ce substrat.
- Deux approches de la connaissance
L’ego croit que ce qui est vu est réel, et que le bonheur réside en ce qui est vu. Désirant le bonheur, l’ego croit qu’il réside en ce qui est vu, et essaie de l’obtenir. Cette recherche du bonheur dans ce qui est vu finit par être la cause de la souffrance. Ce qui est vu change constamment et est impermanent, et par conséquent le bonheur obtenu des choses changeantes et impermanentes n’est pas éternel. Donc, l’ego oscille entre la joie et la tristesse. L’ironie de tout cela, c’est que vous courez après ce qui est périssable pour obtenir le bonheur éternel, et c’est totalement futile. Malgré cela, vous n’abandonnez pas ces efforts futiles. Cette poursuite du bonheur insaisissable est l’asservissement. Oublier votre véritable état (nija-svarupa), et vous efforcer à obtenir le bonheur dans une autre expérience, est la cause originale de votre souffrance.
- Deux approches de la connaissance
l’ignorance (avidya) mène à l’ego (ahamkara). Celui-ci a des désirs. Le désir mène à l’action, et l’action aboutit à l’attachement. L’attachement est détruit par la connaissance (jnana).
- Deux approches de la connaissance
Tout le monde sait que seul le désir, qui mène à l’attachement aux objets des sens, est responsable de l’asservissement. La connaissance (jnana) que le monde est irréel et illusoire et la réalisation de votre véritable état mènent à la fin de l’asservissement. Les objets des sens qui conduisent à la souffrance semblent apporter de la joie au départ. Ceci est l’illusion (maya). Vous courez après ce qui semble vous apporter du bonheur, mais, dans l’absolu, vous obtenez seulement la souffrance !
- Deux approches de la connaissance
Ayant fait l’expérience de cela, un pratiquant spirituel (sadhaka) doit arrêter de prendre le monde et les objets des sens pour réels et pour une source de bonheur. Seulement alors, et non autrement, sera-t-il capable de renoncer aux désirs intenses et à l’engagement avec les objets des sens. Tous conseillent de « renoncer aux désirs, et de renoncer au désir des résultats des actions ».
- Deux approches de la connaissance
Le désir même du bonheur résulte en sa perte. Quand vous êtes l’incarnation même du bonheur (sukha-svarupa), le fait de chercher le bonheur à l’extérieur signifie perdre le bonheur que vous avez déjà.
- Deux approches de la connaissance
Même si le soleil brille toute la journée, pour le hibou, c’est toujours la nuit noire. De la même manière, même si le Soi brille puissamment avec la lumière de la conscience (chit), l’ignorant (ajnani), aveuglé par le voile de l’ego, ne fait pas l’expérience de la félicité du Soi (atman). Il est possible de reconnaître le Soi seulement si l’individu (jiva) se débarrasse de l’ego. Si le « moi-je » est abandonné, l’attachement aux objets des sens disparaît, et vous êtes libre
- Deux approches de la connaissance
Le désir fournit l’impulsion nécessaire pour faire une action. Il apporte la souffrance. Quand vous entreprenez une action, certains principes et conditions sont requis pour assurer son succès. S’ils ne sont pas disponibles, vous souffrez. Dans l’hypothèse où toutes les conditions sont remplies, vous devez quand même vous affronter à l’incertitude du résultat désiré, et cela donne lieu à l’anxiété. De ce fait, dès le début la voie de l’action (karma) est pavée de souffrance.
- Deux approches de la connaissance
Tous les objets des sens sont illusoires et apportent la souffrance. Vous courez après eux, en croyant que le bonheur vous attend au bout