Livre qui explique les étapes de la réincarnation après la mort : Les Bardo

Le Livre des Morts Tibétain

Highlights

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“Les phénomènes de la vie peuvent être comparés à un rêve, un phantasme, une bulle d’air, une ombre, la rosée miroitante, la lueur de l’éclair, et ainsi doivent-ils être contemplés.” (Le Bouddha, dans le Sutra Immuable)

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Le cinquième élément, l’éther, [8] dans sa forme primordiale symbolisée comme “le chemin de lumière verte de la Sagesse des actions parfaites”, n’apparaît pas, car, ainsi que le texte l’explique, la Sagesse, ou faculté de conscience (Bodhique) du défunt, n’a pas été développée parfaitement. L’élément éther, comme l’agrégat de la matière (symbole du brouillard de feu), est personnifié par Vairochana “Celui qui rend toutes choses visibles en formes”. L’attribution psychique de l’élément éther – pour rendre la conception lamaïque dans le langage psychologique de l’Ouest – est le subconscient. Le subconscient, comme une conscience transcendantale plus haute que la conscience normale de l’humanité et encore insuffisamment développée, est le véhicule de la faculté bodhique que l’on croit destinée à devenir la conscience active de l’humanité au temps du cinquième cycle.

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L’enregistrement dans la mémoire de toutes les existences passées dans les nombreux états de l’existence sangsārique est latent dans le subconscient ainsi que le dit l’enseignement du Bouddha lui-même 

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En place de foi ou simple croyance, l’homme possédera le savoir et viendra à se connaître lui-même suivant l’injonction des Mystères de l’ancienne Grèce. Il réalisera l’irréalité de l’existence sangsārique atteignant l’Illumination et l’Émancipation du Sangsāra et des éléments, et ceci viendra comme le processus normal de l’évolution humaine. Malgré cela, le but de toutes les écoles de Yoga indienne ou tibétaine – ainsi que le Bardo Thödol – est de dépasser ce lent procédé d’évolution normale et gagner la libération dès maintenant.

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Le vide. – Dans tous les systèmes tibétains de Yoga, la réalisation du vide (tib. : Stong-pa-nid,  pron. : Tong-pa-nid ; s ansc. : Shūnyatā) est le grand but. Car la réalisation est l’atteinte du Dharma-Kāya inconditionné, ou divin corps de la Vérité (tib. : Chos-sku, pron. : Chö-Ku) l’état primordial de l’incréé, de la toute conscience bodhique supra-mondiale : l’état de Bouddha. La réalisation du vide 

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Le Dharma-Kāya est symbolisé – car tous les mots concepts humains sont impuissants à décrire ce qui est sans qualité – par un océan infini, calme, sans une vague, duquel s’élèvent brumes, nuages et arc-en-ciel symbolisant le Sambogha-Kāya ; ces nuages illuminés de la gloire de l’arcen-ciel se condensent et retombent en pluie, symbolisant le Nirmāna- Kāya 10. [10] 

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Le Dharma-Kāya est la Bodhi primordiale sans forme qui est la véritable expérience libérée de toute erreur ou obscurcissement inhérent ou accidentel. En lui est l’essence de l’Univers, inclus le Sangsāra et le Nirvāna qui, en tant qu’états ou conditions des deux pôles de la conscience sont, en dernière analyse (et dans le domaine purement intellectuel), identiques 

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L’incréé, le non-formé, le non-modifié sont le Dharma-Kāya

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Quel que soit ce qui est visible ou invisible, que ce soit Sangsāra ou Nirvāna, cela à la base est un (Shunyatā) avec deux sentiers (Avidyā, ignorance, et Vidya, savoir) et deux fins, Sangsāra et Nirvāna… “La fondation de tout est incréée et indépendante, non composée, et au-delà de l’esprit et de la parole. De cela ni le mot Nirvāna ni celui Sangsāra ne peuvent être dits”. The good wishes of the Ādi-Buddha, trad. L. K. Dawa Samdup, Tantric texts, vol. VII, Londres, 1919. Le Shûnyata, le Vide, synonyme du Dharma-Kāya, est ainsi au-delà de tout concept mental, au-delà de l’esprit défini avec toutes ses imaginations et de l’emploi de termes ultimes du monde dualiste, tels que Nirvāna et Sangsāra.

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La condensation et différenciation du corps unique en plusieurs, est le Nirmāna-Kāya ou incarnations divines parmi les êtres

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animés et sensibles, c’est-à-dire parmi les êtres plongés dans l’illusion appelée Sangsāra, dans les phénomènes et dans l’existence du monde.

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En tant que Vide qui pénètre partout, le DharmaKāya est la forme (qui est l’absence de forme) du Corps de la Vérité. “Cela” qui le constitue est le Dharma-Dhātu (tib. : Chös-kyi-dvyings, pron. : Chö-kyi-ing), la semence ou potentialité de la Vérité. 

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Mārā (l’illusion de la forme) constitue dans tous les royaumes du Sangsāra – ainsi que dans le royaume humain ou manas (esprit) commence à opérer – la servitude dont l’émancipation est le Nirvāna

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Ce que les hommes pensent ils le deviennent aussi bien dans le présent que plus tard, les pensées étant des choses et la source de toutes actions bonnes ou mauvaises. Ce qui a été semé sera récolté.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

les Déités paisibles (tib. : Z’i-wa) sont les formes personnifiées des sentiments humains les plus sublimes qui procèdent [28] du centre psychique du cœur

Figure 3 — Le Spyang-Pu

psychologiquement parlant, les impulsions nées du cœur précèdent celles nées du cerveau.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

A moins que le destin karmique du défunt soit de gagner la libération dans les premiers stages, il errera en descendant vers les stages où les impulsions du cœur cèdent à celles de l’esprit. Comme les Déités paisibles personnifient les sentiments, les Déités Irritées (tib. : T’o-wo) personnifient les raisonnements et procèdent du centre psychique du cerveau. Mais de même qu’une impulsion née dans le cœur peut se transformer en raisonnement dans le cerveau, ainsi les déités irritées sont les déités paisibles sous un autre aspect.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Ainsi que le Bardo Thödol l’indique très clairement en des assertions répétées, aucune de ces déités ou êtres spirituels n’a plus que n’en ont les êtres humains une existence individuelle réelle. “Il est suffisant pour toi (le défunt qui les perçoit) de savoir que ces apparitions sont les réflexions de tes propres formes-pensées” (p. 88). Elles sont simplement le contenu de la conscience “visualisée” par l’action karmique comme les apparences dans l’État intermédiaire, des riens aériens tissés en rêves.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

La reconnaissance complète de cette psychologie par le défunt le libère dans la Réalité. C’est par là que le Bardo Thödol, comme son nom l’indique, est la Grande Doctrine de Libération par l’audition et la vision.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

L’être humain défunt est le seul spectateur d’un panorama merveilleux de visions hallucinatoires ; chaque germe de pensée du contenu de sa conscience revit karmiquement, et lui, comme un enfant émerveillé regardant des images projetées sur un écran, les observe, inconscient de la non réalité de ce qui paraît (à moins qu’il ne soit un adepte en Yoga).

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Ce que l’on enseigne à un homme, il le croit

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Les pensées étant des choses, on peut les planter comme des graines dans l’esprit d’un enfant et dominer complètement son contenu mental. Si l’on trouve le sol favorable au désir de croire, que la semence de la pensée soit bonne ou mauvaise, de pure superstition ou de vérité réalisable, elle prend racine, croît, et fait l’homme ce qu’il est mentalement.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Les formespensées du Bouddhiste ou de l’Hindou comme dans un rêve, donneront naissance aux visions correspondantes des déités du panthéon bouddhiste ou hindou. Un Musulman verra le Paradis de Mahomet, un Chrétien aura la vision du Ciel chrétien, un Indien d’Amérique celle de la Terre de Chasse heureuse. De même façon, le matérialiste aura des visions d’après la mort aussi négatives, aussi vides, aussi dénuées de déités que celle qu’il rêvait dans son corps humain. Rationnellement, il est considéré que les expériences d’après la mort sont, ainsi que l’implique l’enseignement du Bardo Thödol, entièrement dépendantes du contenu mental de chaque personne.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Cette psychologie explique scientifiquement pourquoi, par exemple, des dévots chrétiens ont eu – si nous acceptons les témoignages des saints et visionnaires Chrétiens – soit pendant des transes, soit dans un état de rêve, soit après la mort, des visions de Dieu le Père assis sur un trône dans la Nouvelle Jérusalem, de son Fils à son côté, et de tout le décor biblique et les attributs du Ciel, de la Vierge, des Saints, des Archanges ou du Purgatoire et de l’Enfer.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

l’état d’après la mort est très semblable à un état de rêve, et ces rêves sont enfantés par la mentalité du rêveur.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Le Bardo Thödol semble être basé sur des données vérifiables d’expériences humaines physiologiques et psychologiques et il considère le problème d’après la mort comme un simple problème [31] psycho- physique, ce qui est surtout scientifique

Figure 3 — Le Spyang-Pu

ce qui est perçu dans le plan du Bardo est dû entièrement au propre contenu mental de celui qui le perçoit. Qu’il n’est pas de visions, de dieux ou de démons, de cieux ou d’enfers autres que celles qui naissent des hallucinations karmiques de formes-pensées constituant la personnalité.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

la personnalité. Celle-ci est un produit impermanent s’élevant de la soif d’existence et de la volonté de vivre et de croire.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

De jour en jour, les visions du Bardo changent, en concordance avec l’éruption des formes-pensées de celui qui les perçoit ; jusqu’à ce que leur force karmique conductrice s’épuise d’elle-même. Pour prendre une autre comparaison, les formes-pensées nées des tendances habituelles étant des enregistrements du mental comparables à ceux d’un film, une fois que ce film s’est déroulé, l’état d’après la mort cesse, et le Rêveur, sortant d’un germe, recommence son expérience des phénomènes du monde humain

Figure 3 — Le Spyang-Pu

le Bardo Thödol est si général dans ses affirmations qu’il laisse au lecteur l’impression nette que toute vision sans aucune exception est purement illusoire.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

c’est une illusion basée sur les phénomènes sangsāriques.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Tout l’enseignement du Bardo Thödol tend, ainsi qu’on l’a établi ailleurs, à être la cause de l’éveil du Rêveur à la Réalité

Figure 3 — Le Spyang-Pu

une fois libéré de toutes les obscurités des illusions karmiques ou sangsāriques doit atteindre un état nirvānique supra-mondial, au-delà des phénomènes de : paradis, cieux, enfers, purgatoires ou monde d’incorporations. Dans ce sens, le Bardo Thödol est purement bouddhique, et différent de tous les livres non-bouddhistes du monde, qu’ils soient séculiers ou religieux.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

La table de récapitulation, que l’on dit parfois être tenue par Toth, correspond au Miroir du karma tenu par Dharma-Rāja

Figure 3 — Le Spyang-Pu

La croyance au purgatoire, maintenant christianisée, enseignée par saint Patrick en Irlande, tout le cycle des légendes celtiques de l’autre monde et des renaissances mélangées avec leur croyance aux fées, la légende de Proserpine rapportée universellement dans les Livres sacrés de l’humanité ; les doctrines sémitiques du ciel, de l’enfer, du jugement et de la résurrection (corruption christianisée d’une doctrine de la renaissance pré-chrétienne et pré-juive), le récit de Platon, tout cela témoigne d’une croyance universelle probablement bien antérieure aux plus anciens récits de Babylone ou de l’Egypte

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Une des maisons symbolise l’existence du Bardo ou existence désincarnée, l’autre symbolise l’existence incarnée et les douze portes, les portes d’entrée et de sortie des six Lokas. Alors, après avoir expliqué la manière dont karma gouverne tous les états d’existence, le Bouddha décrit comment

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Comprenant le danger de l’attachement, qui est cause de la naissance et la mort, ils arrivent dans cette vie à l’extinction des misères de l’existence, en atteignant la condition affranchie de la peur, condition heureuse et libérée de passions et de fautes.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Dans le Brāhmana Vagga de l’Anguttara Nikāya est décrite de la même façon la méthode yogique de recouvrer le contenu de la subconscience ; laquelle en confirmation de la psychologie du Bouddha, a été définie par la science occidentale “le siège de tout ce qui est latent” 31. Il est ajouté : “Ainsi il rappelle à son esprit les apparences et formes variées de ses naissances précédentes. Ceci est le premier stage du savoir ; son ignorance (de ce qui est relatif à ses naissances précédentes) s’est dissipée et sa connaissance (idem) s’est levée. L’obscurité a fui, la lumière [37] est venue, c’est le juste résultat obtenu par celui qui vit dans la méditation et sait maîtriser promptement ses passions.” 32 A notre connaissance, il n’existe nulle part aujourd’hui, parmi les Bouddhistes du Sud, de Yogīs ayant accompli avec succès cet exercice, comme on dit qu’il y en eut au temps de Buddhaghosa. Ce n’est plus que parmi les Bouddhistes du Nord (et parmi les Hindous) que, suivant le témoignage digne de confiance d’érudits tibétains et hindous, cette yoga est pratiquée de nos jours, produisant des saints modernes dont quelques-uns sont jugés être des saints parfaits ou Arhats.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

les initiés observent invariablement les recommandations du Bouddha telles qu’elles sont conservées dans le Kalama Sūtta de l’Anguttara Nikāya, ou dans les écrits hindous équivalents sur la Yoga ; c’est-à-dire qu’ils n’acceptent aucune doctrine comme véritable avant de l’avoir éprouvée et reconnue vraie, fût-elle même inscrite dans les Écritures. Sur cette doctrine ou sur toute autre, ils ne tiennent aucune des Écritures pour être infaillibles, ni libres de corruptions, qu’elles soient palies, sanscrites, tibétaines ou autres.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

le “Connaisseur” [40] luimême ne s’incarne ni ne se réincarne, il est le spectateur

Figure 3 — Le Spyang-Pu

avant la dissolution finale du corps humain par la mort, il y a une transmigration incessante des atomes du corps. Tant que le corps est le réceptacle du principe conscient, il est dit se renouveler complètement chaque sept années.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

dixième livre de La République de Platon, décrivant certains héros grecs dans le Sidpa Bardo choisissant les corps de leurs prochaines incarnations.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Avec l’aide des symboles et des métaphores, Pindare, Empédocle, Pythagore et Socrate comme Platon et les Mystères grecs ont enseigné la doctrine de la renaissance.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

le Bardo Thödol, comme Doctrine de mort et de renaissance, semble avoir existé d’abord en tradition orale, comme tous les livres sacrés maintenant écrits en pali, sanscrit ou tibétain ; ce travail de croissance fut l’œuvre de nombreux siècles. Ensuite, étant finalement, pleinement développé, et rédigé par écrit, il perdit sans doute de sa primitive pureté

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Dans la théorie de l’évolution, la tendance d’un germe à se développer suivant un certain type spécifique – disons comme la graine du haricot qui pousse en plante ayant tous les caractères du Phaseolus vulgaris – est son karma. 

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Celui qui réalisa le Nirvāna, le Bouddha Gautama lui-même, en a parlé ainsi à ses disciples : “Il y a, Disciples, un royaume sans terre, sans eau, sans feu, sans air. Ce n’est pas l’espace infini, ni la pensée infinie, ni le néant, ni l’idée ou l’absence d’idée. Ni ce monde ni autre chose. Je ne l’appelle ni une venue, ni un départ, ni une attitude fixe, ni la mort, ni la naissance. C’est sans progrès, sans station, c’est la fin de la douleur.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

Pour ce qui se cramponne à quelque chose d’autre, la chute vient ; mais à ce qui ne se cramponne pas, nulle chute n’arrive. Où il n’est pas de chute, est le repos, et où est le repos, il n’est pas de désir aiguisé. Là où il n’est pas de désir aiguisé, rien ne va ni ne vient, et où rien ne va ni ne vient, il n’est ni mort, ni [59] naissance. Où il n’est ni mort ni naissance, il n’y a non plus ni ce monde, ni cela, ni rien entre, c’est la fin de la douleur.

Figure 3 — Le Spyang-Pu

“Il y a, ô Disciples, un non devenu, non né, non créé, non formé ; s’il n’y avait pas ce non devenu, non né, non créé, non formé, il n’y aurait pas de sortie possible pour ce qui est devenu, né, créé et formé ; mais puisqu’il y a un non devenu ; non né, non créé, non formé, ainsi peut s’échapper ce qui est devenu, né, créé et formé.” 49

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quand tous les symptômes de la mort sont au complet, il convient d’appliquer le Transfert qui confère la libération à celui qui peut s’en souvenir

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Quand l’expiration a cessé, la force vitale sera tombée dans le centre nerveux du Savoir 68 et “Le Connaisseur” 69 expérimentera la Claire Lumière de la condition naturelle 70. Alors la force vitale 71 étant rejetée en courant descendant au long des nerfs psychiques droit et gauche 72, l’aube de l’état intermédiaire se lèvera momentanément. Ces directives doivent être appliquées avant que la force vitale ne se répande dans le nerf gauche après avoir traversé le centre nerveux du nombril. Le temps usuellement nécessaire à ce mouvement de force vitale dure autant que la respiration existe, ou environ le temps nécessaire pour prendre un repas 73. Voici le mode d’application : Quand la respiration est sur le point de cesser, il est préférable que le Transfert ait été déjà fait, mais s’il a été inefficace, alors il faut prononcer ces paroles : “Ô fils noble (un tel), le temps est venu pour toi de chercher le Sentier. Ton souffle va cesser. Ton guru t’a placé face-à-face avec la Claire Lumière. Et maintenant tu vas la connaître dans sa Réalité, dans l’état du Bardo où toutes choses sont comme le ciel vide et sans nuage, et ou l’intelligence nue et sans tache est comme une vacuité transparente sans circonférence ni centre. A ce moment, connais-toi toi-même et demeure dans cet état. Moi aussi, maintenant, je t’établis dans cette confrontation.” Ayant lu cela, il faut le répéter maintes fois à l’oreille du [78] mourant, avant que la respiration ne cesse pour l’imprimer dans son esprit.

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Si la respiration est sur le point de cesser, il faut tourner le mourant sur le côté droit dans la position qu’on appelle la position du lion couché. Le battement des artères (à droite et à gauche du cou) doit être comprimé. Si le mourant a tendance à dormir, ou si le sommeil vient, il faut l’éviter et pour cela, les artères doivent être pressées doucement, mais avec fermeté 74. Ainsi la force vitale ne pourra retourner dans le nerf médian 75 et s’en ira sûrement par l’ouverture brāhmanique 76. C’est maintenant que la réelle confrontation doit être faite. A ce moment, la première perception dans le Bardo de la Lumière Claire de la Réalité l’esprit parfait du Dharma-Kāya est senti par tout être animé.

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