Vivre heureux avec son enfant
Highlights
L’adulte encourage les initiatives, les efforts
Beaucoup d’adultes complimentent les enfants en pensant bien faire, pour qu’ils aient confiance en eux : « Comme tu es intelligent, merveilleux, courageux, généreux, gentil… » Ce sont des jugements, des étiquettes qui n’aident généralement pas les enfants et les enferment dans un « rôle » qu’ils ne peuvent tenir. Ils peuvent les rendre très perplexes, anxieux. Être à la hauteur de tels jugements est impossible. Souvent, au contraire, en entendant ces paroles, ils baissent les bras.
Comment alors développer l’estime de soi ? « Si une personne ne peut s’aimer que lorsqu’on la complimente, elle n’a aucune estime d’elle-même. Elle est devenue dépendante des compliments », a dit Marshall Rosenberg lors d’une de ses conférences.
À l’inverse, quand l’adulte encourage les efforts, les initiatives concrètes, l’enfant comprend ce que cela signifie, il se sent valorisé par ce qu’il a fait. « La cuisine était en désordre et maintenant tout est rangé. Un grand merci pour ton aide, mon chéri ! » Tom accueille avec un grand sourire les paroles de sa mère. Il se sent fier et joyeux.
Note
Comment faire des compliments
Si l’adulte dérape souvent
Si l’adulte crie trop souvent, dit des mots durs, tape et pourtant aime l’enfant, il est vraiment urgent, indispensable de prendre soin de soi, de ne pas rester seul, de passer le relais au conjoint, à la famille, aux amis et de se faire aider pour comprendre ce qui se passe en nous.
Très souvent, des blessures, des souffrances accumulées dans l’enfance, non cicatrisées, remontent à la surface, se réveillent face à l’enfant qui ne veut pas obéir, et dit non, etc. Ces blessures nous perturbent, nous font perdre le contrôle et nous rendent stressés et agressifs. L’enfant devient le véritable exutoire de nos propres souffrances. Il ne faut pas craindre d’aller dans des groupes de parole, d’aller voir des professionnels.
Note
Comment gérer ses blessures profondes et son besoin de contrôle pour ne pas répercuter sur l’enfant
Être le premier
Les notes et les bulletins scolaires sont souvent la source de nombreuses souffrances, de comparaisons, de dévalorisations, entre frères et sœurs, entre copains de classe. L’enfant qui a de bonnes notes est entretenu dans la croyance : « Il faut être le plus fort, être le premier, il faut gagner. » Il reçoit les félicitations des adultes, parents et enseignants. Il en retire le sentiment de sa « supériorité » par rapport aux autres. L’enfant qui a de mauvaises notes se vit comme mauvais, incompétent, avec un sentiment d’échec dès l’enfance !
Note
L’école entretient des sentiments mauvais chez les enfants
Apprendre à l’enfant à ne pas vivre sa vie en termes d’échec ou de réussite mais à être en accord avec lui-même
Comment aider l’enfant à s’accepter tel qu’il est
Apprendre à l’enfant à ne pas vivre sa vie
en termes d’échec ou de réussite mais à être
en accord avec lui-même
Dire à chaque enfant qu’il est unique, que son chemin sera tout à fait singulier, car chacun se construit à partir de son patrimoine génétique et de toutes les expériences et rencontres jalonnant sa vie, réconforte l’enfant. Il aime s’entendre dire qu’il possède des talents, des richesses différents de ses frères, sœurs ou camarades. Quand les adultes rappellent à l’enfant que la qualité d’un être humain ne se mesure pas à l’aune de son physique, de ses réussites scolaires, sportives ou autres mais de la connaissance et du développement de ses propres ressources, ce qui le met en harmonie avec ce qu’il est, sans en tirer une quelconque idée de supériorité ou d’infériorité – qui l’amènerait à entretenir des rapports de domination ou de victimisation avec les autres –, il apprend à ne pas se comparer et à s’accepter. L’enfant ne jugera pas sa vie en termes d’échec ou de réussite mais il vivra pour être en harmonie avec lui-même et avec le monde qui l’entoure.
Créer une ambiance de coopération à la maison
L’adulte peut modifier l’ambiance à la maison en proposant à chaque enfant, en fonction de son âge, de participer à la vie de la famille. Il instaure, par exemple, une réunion tous les dimanches soir pendant laquelle chacun, parents et enfants, fait des propositions pour rendre la vie à la maison plus agréable, plus harmonieuse. Chaque semaine, un point est fait sur ce qui s’est déroulé, sur ce qui pourrait être amélioré
Note
Astuce : faire des weekly famille
Les notes
Il est néfaste de stigmatiser les erreurs. L’erreur est obligatoire lors de tout apprentissage. Il faut juste comprendre pourquoi l’enfant s’est trompé. L’erreur est un outil pour rebondir, pour avancer.
La communication non violente (ou CNV) diminuela violence à l’école, pacifie les relations, favorisela coopération
Soutenir, encourager augmente
le volume de l’hippocampe
Le maternage (prendre soin, réconforter, câliner), le contact rassurant, sécurisant, une attitude soutenante, encourageante favorisent le développement de l’hippocampe et donc augmentent les capacités de mémorisation et l’apprentissage3.
Quand on dérape, que dire à l’enfant ?
Tous les adultes, un jour ou l’autre, perdent patience, s’énervent, ont envie de baisser les bras, disent des paroles ou ont des gestes qu’ils regrettent aussitôt. Le reconnaître, s’excuser pour telle attitude, telle parole, est très éducatif pour l’enfant. Cela lui apprend que les adultes comme les enfants commettent des erreurs, qu’elles sont inhérentes au chemin de la vie.
Note
Humilité devant l’enfant
Quand on dérape, que dire à l’enfant ?
L’enfant a une notion aiguë de ce qui est juste ou non. Les adultes n’ont pas à craindre de perdre la face devant l’enfant s’ils s’aperçoivent que leurs paroles ou leurs actes n’étaient pas justes ou adaptés.
Note
Les enfants savent déjà ce qui est juste
Quand l’adulte a reçu une éducation dure, avec des humiliations, devenir empathique, bienveillant avec son enfant demande parfois du temps
Quand l’adulte a vécu une éducation dure, avec des humiliations verbales et physiques, la relation avec l’enfant peut réveiller des blessures enfouies et non cicatrisées. L’adulte est très surpris de constater qu’il stresse, perd patience, s’énerve avec l’enfant. Il est bon alors de se faire aider pour cicatriser ces blessures d’enfance et s’apaiser. Consulter des psychologues, des médecins, chaleureux et bienveillants, s’avère souvent très utile et très bénéfique.
Plaidoyer pour la communicationnon violente ou CNV
je rêve que les enfants, les parents, grands-parents et tous les adultes professionnels ou non, en contact avec les enfants, se forment en CNV. Pourquoi ?
Comprendre, apaiser, soutenir, encourager
Comme tous les besoins, ceux de l’enfant sont universels. Nous, adultes, avons les mêmes que lui. Nous souhaitons être compris, soutenus, encouragés
Note
Besoin de soutien besoin fondamental
Comprendre, apaiser, soutenir, encourager
Une des différences entre l’enfant et l’adulte est, comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, l’immaturité et la grande fragilité de son cerveau qui rendent ses besoins de compréhension, de mise en confiance, d’attention et de tendresse encore plus indispensables.
Comprendre, apaiser, soutenir, encourager
Bien souvent, les adultes, sans en avoir réellement conscience, parlent à leur enfant avec dureté, alors qu’ils ne se permettraient jamais d’échanger de cette façon-là avec des adultes, amis, collègues, etc. Quand l’enfant ne reçoit pas les nourritures affectives nécessaires, les conséquences sur son développement cérébral, et donc pour ce qu’il est et va devenir, peuvent être très graves et engendrer de nombreuses souffrances, des troubles du comportement, et le rendre anxieux, agressif, déprimé.
Aider l’enfant à exprimer ce qu’il ressent
Exprimer ses émotions désagréables nous apaise en calmant l’amygdale cérébrale, centre de la peur qui provoque la sécrétion des molécules de stress. L’amygdale cérébrale est alors moins active et nous sommes moins stressés.
Exprimer ses émotions, celles des autres, comprendre leurs causes renforcent la sociabilité, le souci des autres, l’entraide1.
« Se mettre à la place de son enfant », sentir, comprendre ce qu’il éprouve, ses sensations, ses émotions, est une des clés de la relation parents-enfant
Quel que soit son âge, dès tout petit, dire à l’enfant : « Là, je pense que tu es en colère, inquiet, impatient, heureux, excité, enthousiaste. Est-ce bien cela ? » Bien sûr, l’enfant tout petit ne pourra pas vous répondre : « Oui, c’est ce que je ressens », mais cela « entraîne » l’adulte à ne pas plaquer sur son enfant des sentiments que lui ne ressent pas et apprend à l’enfant à mettre un nom sur ce qu’il vit. On se trompe très souvent sur ce qui traverse l’autre, lui seul peut dire ce qu’il éprouve. Dire : « Tu es triste, inquiet, désemparé » comme une affirmation alors qu’il ne le ressent pas est un non-respect et une prise de pouvoir sur lui. Par contre lui demander : « Es-tu triste, inquiet ? » est une aide, lui permet de prendre le temps de se connecter à ses émotions, de sentir si oui ou non il éprouve cela, et, très souvent, l’enfant s’apaise en entendant ces mots, car l’adulte le comprend et ne le gronde pas. Si l’entourage aide l’enfant à exprimer ses émotions, progressivement, à partir de 3-4-5 ans, il pourra mettre les mots justes sur ce qu’il ressent
« Se mettre à la place de son enfant », sentir, comprendre ce qu’il éprouve, ses sensations, ses émotions, est une des clés de la relation parents-enfant
Quelle est la meilleure position quand il boit au sein ou au biberon ?
Se mettre à sa place, avoir de l’empathie pour lui, pour ce qu’il ressent, nous aide à adopter une position qui lui soit confortable.
« Se mettre à la place de son enfant », sentir, comprendre ce qu’il éprouve, ses sensations, ses émotions, est une des clés de la relation parents-enfant
Nous, adultes, buvons-nous en position allongée ? Non ! Boire allongé est difficile et peut entraîner des fausses routes ! Est-ce confortable ? Non. La réponse est alors évidente : mettre le bébé le plus proche possible de la verticale pour le biberon ou pour la tétée sera plus confortable pour lui et les régurgitations fréquentes à cet âge seront diminuées.
Apaiser, câliner, avoir une attitude bienveillante
Apaiser, câliner, avoir une attitude bienveillante font sécréter de l’ocytocine, molécule de l’amour, de l’amitié, de l’empathie chez celui qui la reçoit et chez celui qui donne cette attention. Elle agit sur les structures cérébrales qui nous permettent de décrypter l’expression des yeux, du visage, d’être empathiques : de sentir, de comprendre les émotions de l’autre.
L’ocytocine est une molécule indispensable pour être pleinement vivant et heureux car plus on a d’ocytocine, plus on sent, plus on comprend les émotions de l’autre. On peut alors avoir des relations satisfaisantes, être sociable, aimer. Un sentiment de bien-être, d’apaisement nous envahit2.
Bannir les étiquettes, les jugements
Bannir les étiquettes, les jugements
Les étiquettes négatives ou positives, les jugements émis sur les autres, enferment et n’aident pas dans la connaissance de soi. De plus, très souvent, en disant : « Tu es ceci, cela », on se trompe. La personne qui entend ces jugements erronés est troublée et se sent incomprise. C’est à la personne, et ici à l’enfant, de dire ce qu’il ressent de lui-même.
Bannir les étiquettes, les jugements
Soutenir l’enfant fait sécréter de la dopamine,
molécule du plaisir à vivre et de la motivation
Soutenir l’enfant, l’encourager font sécréter de l’ocytocine qui elle-même entraîne la production de dopamine, molécule cérébrale qui donne du plaisir à vivre, stimule la motivation et la créativité. Quand l’enfant va vers une activité avec enthousiasme, avec motivation, il décuple ses capacités d’apprentissage et les chances de réaliser son projet4.
La pleine conscience peut être une grande aide pour l’enfant
La pleine conscience peut être une grande aide
pour l’enfant
Les enfants, actuellement, sont soumis à une multitude de sollicitations. Ils évoluent souvent dans un environnement agité, dispersé. Leur transmettre le goût de moments de calme, de concentration, de présence à soi et au monde leur plaît beaucoup. Ils y prennent un immense plaisir.
La pleine conscience peut être une grande aide pour l’enfant
Eline Snel, thérapeute hollandaise, pratique la « pleine conscience », depuis de nombreuses années, avec des enfants à partir de 5 ans. La « pleine conscience » met sur la voie du respect de la vie et de l’émerveillement, un moyen formidable pour les adultes de se faire du bien aussi en pratiquant avec les enfants.
La pleine conscience peut être une grande aide pour l’enfant
l’intérêt de cette pratique auprès des enfants. Celle-ci favorise l’équilibre émotionnel, les capacités de résilience, la qualité des échanges familiaux et les capacités attentionnelles, notamment dans le travail scolaire et les apprentissages. Connaissant tous les bénéfices de cette pratique, il serait vraiment dommage de s’en priver !
Le cerveau de l’enfant est très immature :
Le petit enfant est dominé par son cerveau archaïque qui le pousse à réagir instinctivement pour sa survie. Il attaque, fuit ou est sidéré quand il se sent en danger ou que ses besoins fondamentaux (besoin d’affection, d’attention, de protection, d’exploration, de calme, etc.) ne sont pas assurés.
Le cerveau de l’enfant est très immature :
Le petit enfant est dominé par son cerveau émotionnel, il vit ses émotions avec une extrême intensité : ses peurs, ses chagrins, ses colères sont très profonds. Il est perdu et submergé par ces véritables orages émotionnels.
Le cerveau de l’enfant est très immature :
Le petit enfant, de la naissance à 5 ans, ne peut pas contrôler ses émotions. Son cerveau supérieur, qui permet de prendre du recul, d’analyser la situation, n’est pas encore mature.
Le cerveau de l’enfant est très immature :
L’enfant ne peut se calmer seul. Quand il est laissé seul face à ses émotions de tristesse, de colère, de peur, son amygdale cérébrale active la sécrétion de molécules de stress du cortisol, de l’adrénaline, qui en quantité importante peuvent être très toxiques pour son cerveau et tout son organisme.
Le cerveau de l’enfant est très immature :
Mettre des mots sur ses émotions est bénéfique. Cela apaise l’amygdale cérébrale, équilibre le système nerveux végétatif. Les molécules de stress toxiques pour le cerveau immature diminuent.
Le cerveau de l’enfant petit est très fragile et très malléable :
Le cerveau ne se développe bien intellectuellement et affectivement que s’il reçoit de la bienveillance, de l’empathie, du soutien.
Le cerveau de l’enfant petit est très fragile et très malléable :
L’enfant imite via les neurones miroirs. L’adulte est donc un modèle pour l’enfant, son influence est majeure. Ce que fait, dit l’adulte, l’enfant le reproduit.
Le cerveau de l’enfant petit est très fragile et très malléable :
Plus l’adulte est bienveillant et empathique avec l’enfant, plus l’enfant devient lui-même empathique et bienveillant.
Le cerveau de l’enfant petit est très fragile et très malléable :
Rassurer, câliner, en mots, en gestes, font sécréter de l’ocytocine qui apporte à l’enfant et à l’adulte du bien-être et augmente ses capacités d’affection, d’empathie, de coopération, de confiance, et diminue le stress.
Le cerveau de l’enfant petit est très fragile et très malléable :
Pour aller bien, l’enfant a besoin :
• de l’amour inconditionnel de ses parents, mais cela ne suffit pas, il a besoin aussi :
• de recevoir de l’empathie, c’est-à-dire que ses émotions agréables ou désagréables soient accueillies ;
• de pouvoir exprimer librement ce qu’il ressent : joie, enthousiasme, colère, tristesse, peur ;
• de ne pas vivre dans la crainte d’être puni quand il fait des erreurs, mais au contraire de savoir qu’il peut dire ce qu’il ressent sans être jugé, critiqué ;
• de se sentir encouragé, soutenu dans ce qu’il entreprend : il sera d’autant plus motivé et apprendra mieux ;
• d’un adulte qui le guide avec bienveillance, qui lui montre le chemin, lui donne des repères tout en lui laissant la liberté de faire les choix qui lui conviennent.
Le cerveau de l’enfant petit est très fragile et très malléable :
• Écouter ne veut pas dire être d’accord et laisser tout faire. Écouter, c’est prendre le temps d’être présent et de comprendre.
• Quand le parent n’est pas d’accord, il écoute l’enfant, puis il expose brièvement son point de vue avec bienveillance, donne des repères, fait des propositions, demande à l’enfant ce qu’il ressent et ce qu’il en pense (en tenant compte de l’âge de l’enfant).
• Le parent exprime ce qu’il ressent dans sa relation avec lui.
Le cerveau de l’enfant petit est très fragile et très malléable :
• L’adulte sait qu’éduquer, ce n’est pas entretenir des rapports de force ou de domination avec l’enfant. Ce n’est jamais punir, menacer, humilier verbalement ou physiquement. C’est montrer le chemin, échanger, apprendre à réfléchir, à choisir…
Conclusion
Si vous observez des enfants durant leur première année de vie, évoluant dans un environnement favorable, vous constatez qu’ils sont pleins de vie, joyeux, sociables, curieux, entreprenants, enthousiastes. Pourquoi un certain nombre d’entre eux, en grandissant, vont-ils perdre progressivement toutes ces qualités ?
Le plus souvent, l’entourage ignore que le petit enfant est absolument incapable de gérer ses émotions. Il ne l’a pas laissé exprimer ses ressentis et en prendre conscience, n’a pas répondu à ses besoins fondamentaux d’être aimé, compris, soutenu, encouragé, et lui a fait vivre des humiliations verbales, physiques, a provoqué du stress quand il était en proie à des orages émotionnels en croyant que c’était « la bonne éducation ».
L’être humain ne naît pas violent, agressif, déprimé. « Mais, à la crèche, les enfants mordent, frappent ! » Oui, cela est dû à leur âge, à la très grande immaturité de leur cerveau, et non à leur « méchanceté » intrinsèque. Quand ils se sentent en danger ou que leurs besoins fondamentaux (besoin d’affection, d’attention, de calme, besoin de jouer, etc.) ne sont pas satisfaits, leur cerveau archaïque, dominant à cet âge, les fait réagir de cette façon-là. Ils ne le font pas exprès ! Ils ne peuvent pas encore se contrôler.
Une société qui se porte bien prend soin de ses membres les plus fragiles : ses enfants
Pourquoi tant d’enfants, d’adolescents sont-ils agressifs, anxieux ou déprimés ? Au XXIe siècle, les chercheurs nous aident à mieux comprendre les raisons de ces comportements. C’est une avancée majeure. Ils nous révèlent que les humiliations verbales et physiques subies par les enfants dès leur plus jeune âge modifient le développement de leur cerveau et engendrent ces comportements agressifs, anxieux ou dépressifs. Ils prônent donc une éducation empathique et bienveillante. Pourtant, d’après le sondage BVA réalisé en France en février 2015, 85 % des Français estiment que les parents ne sont pas assez sévères avec leurs enfants1. Qu’entendons-nous par « sévérité » ? Cette question prend tout son sens quand on connaît la réalité vécue par nombre d’enfants. Ils subissent de très grandes violences. Une étude de l’Unicef rapporte que dans le monde entier, 4 enfants sur 5 sont soumis à une discipline violente et 6 enfants sur 10 subissent des châtiments corporels2.
Une société qui se porte bien prend soin de ses membres les plus fragiles : ses enfants
cette prise de conscience doit nous amener à ne pas confondre éducation et soumission.
Note
Punchline
Une société qui se porte bien prend soin de ses membres les plus fragiles : ses enfants
Une société réellement humaine ne doit-elle pas comprendre et répondre aux besoins des plus fragiles ? Les jeunes enfants sont les êtres les plus fragiles de la société, ils ont un besoin vital d’être écoutés, compris, rassurés, sécurisés. Oui, ce n’est pas facile. Oui, cela demande beaucoup de la part des parents, des adultes. C’est pourquoi les adultes qui s’occupent d’enfants, les parents d’un petit devraient être soutenus, aidés, encouragés par la société tout entière.