Similaire : Biais d’obéissance
Ce biais est ancestral et peut se résumer à la pensée : “Le chef a toujours raison “.
Si vous ne connaissez pas ce Biais cognitifs, les autorités pourront exercer la Manipulation et le Mensonge sur vous tant qu’ils voudront, et vous ne mettrez jamais en cause votre confiance en eux.
Origine du biais
La plupart des Sapiens ont besoin de suivre une autorité, un chef, des règles, pour se sentir en Sécurité. Le leader ou précepte qu’ils suivent est désirable, puisqu’ils le suivent. Ce précepte est donc jugé “bon” et les préceptes incompatibles sont jugés “à combattre”.
Définition
Dans la Prise de décision, le biais d’autorité est la tendance à surévaluer la valeur de l’opinion d’une personne que l’on considère comme ayant une autorité sur un sujet donné : parents, autorités religieuses, supérieurs hiérarchiques, médecins, scientifiques, politologues, économistes, commentateurs sportifs, critiques d’art, garagistes et autres spécialistes ou experts, célébrités, influenceuses… En effet, ces personnes sont censées, dans leurs domaines, donner de meilleurs avis, prendre de meilleures décisions et commettre moins d’erreurs.
Le biais d’autorité conduit donc à :
- avoir confiance en cette autorité,
- la prendre comme référence,
- ne pas la contredire, même si l’on a des doutes,
- suivre son avis ou ses recommandations.
Exemples :
- aucun expert n’a prédit la crise des subprimes,
- la mise sur le marché d’un médicament dangereux en se basant sur les déclarations des responsables de laboratoire,
- la décision d’un juge qui ne met pas en doute les expertises d’un psychiatre.
Dans le cas des experts, ce biais peut être surmonté si l’on demande l’avis d’un second, voire d’un troisième expert ou si l’on met en oeuvre son sens critique.
La célèbre expérience sur l’obéissance à l’autorité réalisée en 1961 par le psychologue Stanley Milgram illustre bien le biais d’autorité. Dans cette expérience, il demande à des volontaires d’envoyer à une personne assise derrière une vitre des décharges électriques de plus en plus fortes de 15 Volts jusqu’à 450 V, quasiment mortelles. Lorsque les volontaires voulaient arrêter l’expérience devant les hurlements de douleur de la “victime”, qui était un comédien et qui ne recevait aucune décharge, le professeur Milgram répondait calmement “Continuez, l’expérience l’exige”. La plupart des volontaires, poussés par le respect de l’autorité, ont poursuivi l’expérience et la moitié sont allés jusqu’au maximum.
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