Reportage sur la CNV : voir ici : https://cnvformations.fr/ces-mots-qui-liberent/

Effets

Méditation + CNV fait baisser de plus de 33% le taux de récidive, selon une étude. Il y a cependant des changements bien au-delà des statistiques.

Détenus sur le point de sortir de prison

Q va dans les prisons pour leur enseigner la CNV. Dans le reportage on le voit avec des prisonniers sur le point de sortir de prison.

Au début, les pénitenciers ont ouvert les portes à Q sur les conseils de l’aumônier. Ensuite ils ont vu que les prisonniers étaient plus calmes

Histoire de la tribu des Bariba

J’aimerais tout d’abord vous lire quelque chose qui, pour moi, décrit comment j’aimerais que le monde soit, et qui est en grande partie ce que ce cours aborde. Cela s’appelle la “Chanson de l’Âme Barimba et la Cérémonie de Guérison.”

Quand une femme de la tribu Barimba en Afrique du Sud sait qu’elle est enceinte, elle part dans la nature avec quelques amis et ensemble, ils prient et méditent jusqu’à ce qu’ils entendent la chanson de l’enfant. Ils reconnaissent que chaque âme a sa propre vibration, expression et but. Cette chanson est chantée à chaque événement important de la vie de l’enfant. Lorsqu’il ou elle naît, la communauté se rassemble et chante la chanson de l’enfant. Plus tard, lorsque l’enfant entre à l’école, le village se rassemble et chante la chanson de l’enfant. Quand l’enfant passe par l’initiation à l’âge adulte, les gens se réunissent de nouveau et chantent.

Au moment du mariage, chaque personne entend sa propre chanson et, enfin, lorsque l’âme est sur le point de quitter ce monde, la famille et les amis se rassemblent autour du lit de la personne, tout comme ils l’ont fait à sa naissance, et ils chantent la personne vers la prochaine vie.

Dans la tribu Barimba, il y a une autre occasion où les villageois chantent pour l’enfant.

Lorsque quelqu’un agit de manière irresponsable ou injuste, cette personne est placée au centre du village, seule. Tout travail cesse et chaque homme, femme et enfant du village se rassemblent en un grand cercle autour de la personne accusée. Puis, chaque personne de la tribu parle à l’accusé, un à la fois, de toutes les bonnes choses que cette personne a faites dans sa vie. Chaque incident, chaque expérience pouvant être rappelée avec des détails et une précision quelconque est relatée. Tous les attributs positifs de la personne, ses bonnes actions, ses forces et ses gentillesses sont récités avec soin et en détail. La personne est alors symboliquement et littéralement réintégrée dans la tribu.

Q: Maintenant, qu’est-ce que les Barimba semblent savoir que nous avons peut-être oublié ?

A1: Le respect, la compassion, la compréhension, l’acceptation et la coopération, avec un accent sur le monde spirituel plutôt que sur le monde physique.

A2: Ils disent que le cadeau le plus précieux que vous pouvez offrir à quelqu’un est votre temps et votre patience.

Q: Une des parties les plus profondément touchantes pour moi est qu’il y a une sorte de valeur à rappeler constamment à une personne son humanité, tout en la mettant au milieu du cercle, au milieu du village. Tout le monde sait ce qui s’est passé, tout le monde est là, voit ce qui s’est passé et comment tout le monde est affecté. Ils travaillent ensemble pour ramener cette personne à sa pleine humanité. J’aime beaucoup cela.

Partager un ressenti avec tout le groupe

Q demande alors à tous les détenus de partager un Ressenti avec tout le groupe

De précieuses Prises de conscience apparaissent :

  • Le crime est excitant
  • Je n’avais pas de limites. En découvrant mes propres limites j’ai pu commencer à voir celles des autres.
  • Se sentir appartenir à un groupe et avoir de la sécurité est important

Atelier de “parentalité”

On confie aux prisionniers une peluche, symbole de l’enfant dont ils apprennent à prendre soin.

“On se ballade avec un ours en peluche toute la journée. C’est comme un engagement à mieux prendre soin de nos enfants, aussi”

Atelier d’écoute empathique

Les volontaires sont invités à déposer leur fardeau et les autres à écouter avec empathie.

Je me sens plutôt, je ne sais pas, je me sens comme si je n’étais pas assez digne. Je suppose que c’est ça. Je veux dire, j’ai échoué beaucoup de fois en chemin, j’essaie juste de réparer beaucoup de choses sur lesquelles j’ai échoué, tu sais.

Et euh, ça prend un peu de coopération pour rester à flot, tu sais, si tu comprends ce que je veux dire. Je veux juste offrir à mes enfants la vie que je n’ai pas eue, tu sais. Je ne dis pas qu’ils, tu sais, je veux dire qu’ils vont sortir et acheter leur amour ou quoi que ce soit, mais c’est juste une question d’être là, tu sais. Je n’avais pas de père en grandissant, donc je veux être ce père qui est là, que mon fils pourra regarder en arrière et dire : mon papa était là, tu sais, il venait à mes matchs, il était là avec moi, tu sais, dans les moments où j’avais besoin de lui, tu sais, moi, je ne peux pas dire ce genre de choses, tu sais. Donc tu as vraiment envie d’être là pour que tes enfants aient confiance.

On voit sur sa tête que le détenu est touché par l’écoute des ses codétenus.

Les Prises de conscience sont le socle qui mène à la Transformation

Marelle de résolution de conflits

Objectif : Devenir conscient de ses sentiments et besoins, identifier son intention sincère envers la personne en conflit. La personne se déplace de case en case pour retrouver ce qui l’a menée au conflit:

La marelle :

  • Ce qui s’est passé
  • Les jugements
  • Les sentiments
  • Les besoins

Ensuite elle continue :

  • Connexion a soi-même (il se sentait déconnecté de l’autre, de la société)
  • Auto-Empathie
  • Sentiments (J’avais besoin d’appartenir à cette communauté, j’étais triste → Essaie de ressentir cette tristesse dans ton corps )
  • Besoins
  • Sens de soi “ancré”
  • Connexion aux autres
  • Expression
  • Empathie
  • Demandes des autres

Le facilitateur pose des questions pertinentes :

  • (si tu parles à ton frère en conflit) À quel point es-tu confiant dans l’idée que ça va bien se passer ?
  • “Je pourrais lui dire ce que je ressentais à l’époque”
  • À quel point es-tu confiant dans l’idée qu’il va t’entendre ?
  • “Je peux seulement lui dire ce que je ressens aujourd’hui, mes sentiments par rapport à la situation, et à quel point je l’aime encore et que je le comprends.”

Ensuite le facilitateur propose au détenu de faire appel à un autre détenu pour jouer le rôle du frère.

Ce qu’on apprend des détenus

  • Pourquoi la vie les a conduit là
  • Quand ils apprennent comment ils ont été déconnectés d’eux-mêmes
  • Quelles sont les choses auxquelles ils tiennent