Contraire: Séparation sujet-objet, Identité de l’égo

Si tu maîtrises ton attention et que tu ne t’attaches plus à une structure mentale ou une Forme en particulier, et que tu sais naviguer librement entre différentes formes avec ton Attention, tu te détaches de toute identification, ce qui revient à dire que tu es identifié à la Réalité, même s’il n’y a plus de “tu” individualisé pour parler d’identification à ce moment. C’est ce que j’appelle l’Identité spirituelle. — Antonin Adert

Quand toute identification tombe dans ta projection, il ne reste que ça. C’est l’origine. C’est naturel. Il n’y a pas d’effort à faire pour être naturel. — Julien Bernard

Qui peut être conscient d’être conscient si ce n’est la conscience elle-même ? Existe-t-il une autre entité ? La conscience est là, elle est toujours consciente d’elle-même, le seul ennui est que cette conscience se soit identifiée au Corps. — Nisargadatta Maharaj

L’identité spirituelle est ta véritable identité sans filtres, établie dans la Présence, alors que l’Identité de l’égo est en fait basée sur tes mémoires, ta vie actuelle, l’identification à ton Corps, Ton égo, Ton système mental ou les Autres.

ATTENTION : l’identité spirituelle, ce n’est pas quand Ton égo s’identifie à Dieu, c’est justement quand ton égo arrête de s’identifier à quoi que ce soit, et s’efface pour laisser la conscience se saisir elle-même.

Ta conscience et ton égo fusionnent alors dans une unité qui est celle de Dieu, qui embrasse toute chose dans le “silence” plein de sons. Un peu comme si tout ne devenait qu’un seul mouvement, alors les choses apparaissent dans un paradoxe, différentes en apparence et pourtant parfaitement identiques en profondeur. C’est la plénitude

Ressentir cette identité donne la Sagesse et le véritable Pouvoir sur toi

Accepter ton identité spirituelle revient à devenir l’espace immobile dans lequel l’ensemble des choses se mouvent en Changement permanent, un peu comme si nous étions la toile sur laquelle la peinture de la Réalité se dépose, la peinture et le peintre simultanément.

Passer de Identité de l’égo à l’Identité spirituelle est donc simplement un changement de point de vue, qui consiste à intégrer le monde ‘extérieur’ à l’intérieur de toi (Absorber l’extérieur en soi), et donc à devenir 100% responsable et à accepter ta divinité et donc ton pouvoir créateur infini. Ce changement consiste à passer de : “Moi contre le monde” à “Je me reconnais dans chaque chose du monde, même dans une chaise, un caillou, un insecte, car mon identité s’exprime partout, ou plutôt elle ne s’exprime nulle part en particulier, et partout à la fois”.

On peut aussi dire que ça consiste à trouver l’Alignement.

Trouver cette identité au-delà de Ton égo, c’est la clé pour pratiquer le Pardon et Le Pardon spirituel, car tu comprends qu’il n’y a pas de séparation, et que tout est Amour.

L’identité spirituelle est l’Atman dans l’hindouisme, le Saint-Esprit dans la chrétienté. C’est en fait la Réalité, et elle prend la forme de ton expérience actuelle car Tu crées ta réalité personnelle.

Tu es la Réalité mais tu utilises ton Attention pour avoir une Identité et vivre une expérience de séparation, donc basée sur Ton égo (ce qui implique l’Oubli et le Déni).

C’est ainsi que Tu crées ta réalité personnelle et que tu t’attaches aux phénomènes.

Aller plus loin : Qui suis-je, Voie directe

Méditations pour retrouver l’identité spirituelle

From Leo

Méditation guidée : https://www.actualized.org/articles/guided-meditation

From Nisargadatta Maharaj

«Je ne vous demande pas de cesser d’être, cela, vous ne le pouvez pas. je vous demande simplement d’arrêter d’imaginer que vous êtes né, que vous avec eu des parents, que vous êtes un corps, que vous mourrez, etc. Essayez, faites un pas. Ce n’est pas si difficile que vous le croyez.

Renoncez à toutes les questions sauf une : ” Qui suis-je? ”

Après tout, le seul fait dont vous soyez sûr c’est d’être. Le “Je suis ” est une certitude, le “Je suis ceci ” n’en est pas une. Luttez pour trouver ce que vous êtes réellement.»

…Nisargadatta Maharaj Lien : Méditation du ‘Je suis’

Selon Un cours en miracles

” Ce n’est pas l’éveil qui arrive ou s’en va, c’est le moi qui disparaît ou apparaît.”

” Il n’y a pas de compromis. Tu es ton Soi ou une illusion.”

« Tu ne partages pas de rêve mauvais si tu pardonnes au rêveur et perçois qu’il n’est pas le rêve qu’il a fait. Ainsi il ne peut pas faire partie du tien, dont vous êtes tous les deux libres.

Le pardon sépare le rêveur d’avec le rêve mauvais, et ainsi le délivre. Souviens-toi que si tu partages un rêve mauvais, tu croiras que tu es le rêve que tu partages. Et, le craignant, tu ne voudras pas connaître ta propre Identité, parce que tu penses qu’Elle est effrayante.

Tu nieras ton Soi et tu marcheras sur une terre étrangère que ton Créateur n’a pas faite, où tu sembles être un quelque chose que tu n’es pas. Tu feras la guerre à ton Soi, qui semble être ton ennemi ; et tu attaqueras ton frère, en tant que partie de ce que tu hais.

Il n’y a pas de compromis. Tu es ton Soi ou une illusion. Que peut-il y avoir entre l’illusion et la vérité? Un entre-deux, où tu peux être une chose qui n’est pas toi, doit être un rêve et ne peut pas être la vérité. »

(Texte 28.V.3)

Selon Ramana Maharshi

Q : Yoga veut dire union, mais union de quoi avec qui ?

M : Exactement ! Union suppose une division préalable et en conséquence réunion d’une chose avec une autre ; qui devrait être uni avec quoi ? En yoga vous êtes le chercheur qui cherche à s’unir avec quelque chose supposé séparé de vous.

Mais le Soi vous est intime et est Un avec vous (non séparé) ; vous en êtes conscient aussi au plus profond de vous-même.

Ainsi, cherchez-le là et SOYEZ-LE.

Alors il va prendre la dimension de l’infini et il ne sera plus question de yoga (de séparation supposée qui n’a jamais existé).

Pour qui est la séparation ?

Cherchez cela!

Selon Erick Emmanuel Mbassi

L’Unité est simplement l’idée que tout ce qui est existe dans une totalité infinie. Cette vastitude embrasse tout, sans rien exclure. Aucun esprit ne peut concevoir autre chose, car tout ce qui est, fait partie de ce Tout. Nous disons : « Tout est », puis nous laissons le silence parler, car face à cette immensité, les mots perdent leur sens. Il n’y a ni voix pour les formuler, ni conscience séparée pour observer quelque chose d’extérieur à elle-même.

Dans cet instant, l’esprit s’épanouit dans la source même de son existence. Il n’y a plus de distinction, plus de limite : simplement la plénitude, l’évidence d’être. Ce n’est pas une idée que l’on peut définir, ni une expérience que l’on peut expliquer. C’est une présence totale, où penser, parler, ou même chercher devient superflu. Tout est là, complet, vaste, indivisible

Source

Discours sur l’Atman

You imagine you are fighting an external force, while, in fact, nothing is external to you. There is no external enemy, nothing external to you. You are fighting your own demons without noticing that you are dreaming the entire show. You forget you are not the pursuer nor the pursued. You chase forms and shapes and run away from forms and shapes … all in the dream, dream activities, dream forms, dream events, dream stories … You mistake them to be real and rather than surrender the dream to its creator, you imagine yourself to be the character in charge. Thus, the misery. You don’t need to go anywhere, nor travel to distant lands to tackle the illusion of separation that is on hand. You can wake up right now. See how the entire show is made out of yourself and is your own creation. None of it is real but you, the eternal Self. Right here, right now, this very moment, notice the illusory angst of the I-thought that creates the world, the body and the mind. Cease and desist from the illusory tales of the I-thought.

Bhagavad Gita

Maharaj: The gospel of self-realization, once heard, will never be forgotten. Like a seed left in the ground, it will wait for the right season and sprout and grow into a mighty tree.

{…}

M: The world is but a show, glittering and empty. It is, and yet is not. It is there as long as I want to see it and take part in it. When I cease caring, it dissolves, It has no cause and serves no purpose. It just happens when we are absent-minded. It appears exactly as it looks, but there is no depth in it, nor meaning. Only the onlooker is real, call him Self or Atma. To the Self the world is but a colourful show, which he enjoys as long as it lasts and forgets when it is over. Whatever happens on the stage makes him shudder in terror or roll with laughter, yet all the time he is aware that it is but a show. Without desire or fear he enjoys it, as it happens.

Questioner: The person immersed in the world has a life of many flavours. He weeps, he laughs, loves and hates, desires and fears, suffers and rejoices. The desireless and fearless jnani, what life has he? Is he not left high and dry in his aloofness?

M: His state is not so desolate. It tastes of the pure, uncaused, undiluted bliss. He is happy and fully aware that happiness is his very nature and that he need not do anything, nor strive for anything to secure it. It follows him, more real than the body, nearer than the mind itself. You imagine that without cause there can be no happiness. To me dependence on anything for happiness is utter misery. Pleasure and pain have causes, while my state is my own, totally uncaused, independent, unassailable.

Q: Like a play on the stage?

M: The play was written, planned and rehearsed. The world just sprouts into being out of nothing and returns to nothing.

Q: Is there no creator? Was not the world in the mind of Brahma, before it was created?

M: As long as you are outside my state, you will have Creators, Preservers and Destroyers, but once with me you will know the Self only and see yourself in all.

Q: You function nevertheless.

M: When you are giddy, you see the world running circles round you. Obsessed with the idea of means and end, of work and purpose, you see me apparently functioning. In reality I only look. Whatever is done, is done on the stage. Joy and sorrow, life and death, they all are real to the man in bondage; to me they are all in the show, as unreal as the show itself. I may perceive the world just like you but you believe to be in it, while I see it as an iridescent drop in the vast expanse of consciousness.

{…}

M: Whatever happens, I remain. At the root of my being is pure awareness, a speck of intense light. This speck, by its very nature, radiates and creates pictures in space and events in time — effortlessly and spontaneously. As long as it is merely aware there are no problems. But when the discriminative mind comes into being and creates distinctions, pleasure and pain arise. During sleep the mind is in abeyance and so are pain and pleasure. The process of creation continues, but no notice is taken. The mind is a form of consciousness, and consciousness is an aspect of life. Life creates everything, but the Supreme is beyond all.

Q: The Supreme is the master and consciousness — his servant.

M: The master is in consciousness, not beyond it. In terms of consciousness the Supreme is both creation and dissolution, concretion and abstraction, the focal and the universal. It is also neither. Words do not reach there, nor mind.

Q: The jnani seems to be a very lonely being, all by himself.

M: He is alone, but he is all. He is not even a being, He is the beingness of all beings. Not even that. No words apply. He is what he is, the ground from which all grows.

Nisargadatta Maharaj

Liens : L’enfer c’est les autres Neti Neti